Le début des grandes vacances déclenche un chassé-croisé prévisible sur les axes autoroutiers et les parkings balnéaires. Pourtant, à l’abri des fronts de mer saturés, la France déploie encore des paysages sonores où dominent cigales, rivières et clochers. Voyager en camping-car ouvre une marge de manœuvre salutaire : on débranche du réseau urbain, on détermine soi-même l’heure bleue, on se réveille face à un champ ou sous un couvert forestier. Juillet, avec ses jours longs et ses nuits tièdes, colle parfaitement à cette mobilité douce. La météo favorise les balades matinales, l’observation étoilée et les marchés d’artisans qui fleurissent dans les villages. Voici quatre territoires à parcourir roues libres, chacun offrant un compromis séduisant entre accessibilité routière, intérêt culturel et immersion nature.
Valensole : odyssée provençale entre lavande et roches calcaires
Dès que la D8 surgit sur le rebord du plateau, un dégradé mauve engloutit l’horizon. Les lavandes de Valensole offrent en juillet leur chromatisme maximal, porté par une lumière rasante qui dore les épis de blé et fait flamboyer les amandiers. Ce coin de Provence, véritable destination en France en juillet, invite les voyageurs à s’imprégner de ses paysages lumineux et parfumés.
La célébration culmine lors de la fête de la lavande (16 juillet, 9 h-18 h) où distillateurs, confiseurs et apiculteurs dressent leurs étals autour de l’église Saint-Blaise.
- Sous le parfum camphré, le substrat karstique absorbe les pluies d’orage : sources, avens et grottes nourrissent les petits ruisseaux qui courent vers le Verdon.
- Quelques kilomètres plus bas, le barrage de Sainte-Croix livre un miroir laiteux où se reflètent hêtres blancs et falaises dolomitiques.
- Le lac de Sainte-Croix dévoile une eau translucide prisée des paddle-boarders et des familles en pédalo ; la navigation motorisée y reste strictement réglementée, gage de tranquillité.
- Les randonneurs disposent d’un réseau de 5000 km de sentiers balisés ; le tour de la colline de Puy-Verdon mêle lavandin et garrigue odorante, tandis que la boucle d’Esparron conduit jusqu’aux ruines d’un oppidum celto-ligure.
Les camping-caristes trouveront eau, borne 230 V et vidange à Allemagne-en-Provence ou à Riez, bastide gallo-romaine qui organise chaque mercredi un marché potier couru. Autant d’étapes idéales à jalonner lors d’un périple en van en France en juillet, où l’alternance entre nature brute et villages de caractère compose un itinéraire aussi ressourçant que dépaysant.
Verzy : l’enchantement sylvestre des hêtres tors
À 35 km de Reims, la route grimpe vers le Parc naturel régional de la Montagne de Reims où la forêt domaniale s’étend sur 1070 ha labellisés « Forêt d’exception ». Là prospère une anomalie botanique : plus d’un millier de hêtres tortillards dont les généticiens traquent encore la mutation.
Sous le couvert, les troncs musculeux décrivent des arabesques qui évoquent l’art nouveau. Les hêtres tortillards composent un décor fantastique digne d’une illustration de Gustave Doré.
- L’Office national des forêts — ONF — propose une application « En forêt de Verzy » à télécharger avant d’entrer en zone blanche ; trois kilomètres de platelage accessible aux poussettes donnent déjà un bon aperçu.
- Les plus aguerris allongent jusqu’à la nécropole du Mont-Sinaï, poste d’observation allié durant 14-18, où l’on peut décrypter le front germanique grâce à des plaques explicatives.
- Dans le vignoble voisin, le phare de Verzenay domine un océan de pinot noir ; son escalier hélicoïdal mène à un écomusée ludique consacré aux travaux viticoles.
Accessible en camping-car, cette étape champenoise constitue une option idéale pour des vacances pas chères en France en juillet, à la fois dépaysantes et instructives. Stationnement conseillé sur l’aire gratuite de Villers-Marmery : calme nocturne assuré, et départ de navettes pour les caves de Champagne avoisinantes.
Dordogne : ruban fluvial bordé de bastides et de falaises
Classée réserve de biosphère par l’UNESCO et comptant parmi les destinations françaises les plus prisées pour des vacances en famille en juillet, la Dordogne jaillit du Massif central avant de serpenter entre Corrèze, Lot et Périgord Noir. Sa vallée conjugue pentes douces pour l’itinérance douce et villages perchés pour le plaisir des yeux.
La vallée de la Dordogne concentre plusieurs des plus beaux villages de France :
- Collonges-la-Rouge aux maisons sanguines,
- Turenne sur son éperon,
- Carennac entouré de noyers,
- Loubressac perché comme un nid d’aigle,
- Autoire lové autour d’un cirque karstique.
Les rives alternent plages de galets et méandres paisibles propices au canoë ; louer une embarcation à Gluges permet d’aborder Rocamadour par le lit de l’Alzou, vision quasi médiévale.
Sous terre, le Gouffre de Padirac dévoile 25 km de galeries navigables dont 2 km ouverts au public. Plus à l’ouest, Sarlat-la-Canéda célèbre la truffe d’été et le confit d’oie sur son marché nocturne du mercredi.
Les camping-caristes profitent d’un maillage d’aires municipales ; certaines, comme celle de Beynac-et-Cazenac, autorisent le bivouac face au château-fort pour 7 € la nuit services inclus. Les cyclistes peuvent emprunter la voie verte « Pauline & Cahors » qui longe l’ancien tracé ferroviaire et traverse les noyers en fleurs.
Vosges : la route des Crêtes, balcon aérien sur l’Alsace
Tracée en 1915 pour ravitailler la ligne de front, la route des Crêtes déroule aujourd’hui 77 km d’asphalte panoramique entre Cernay et Sainte-Marie-aux-Mines.
Dès les premiers lacets, le parc à cigognes de Cernay annonce la couleur. Plus haut, le Markstein offre de la luge sur rail et un tremplin de parapente, avant que la chaussée ne s’élève vers le Grand Ballon (1424 m).
La route des Crêtes enchaîne des panoramas vertigineux : un coup d’œil à l’est sur la Forêt-Noire, un autre à l’ouest sur les chaumes vosgiennes.
- Au Petit Ballon, fermes-auberges et marcairies servent munster fermier et siesskass, fromage blanc battu, dans la plus pure tradition transhumante.
- Plus loin, les lacs Vert, Noir et Blanc, d’origine glaciaire, offrent des berges fraîches pour un casse-croûte.
- Randonneurs avertis, engagez-vous sur la boucle du Hohneck via le couloir des Négresses : isards assurés à l’aube.
Les aires de stationnement jalonnent l’itinéraire : la plus spectaculaire reste celle du col de la Schlucht, juste avant la barrière qui ferme parfois la route par grand vent. Prévoir chocks et cales : le dénivelé peut surprendre.
Une échappée idéale pour partir avec des enfants en France en juillet : entre jeux de montagne, pauses gourmandes et immersion nature, les Vosges s’explorent ici en version panoramique.
| Destination | Département | Altitude moyenne | Période idéale de visite | Activités phares | Nombre de randonnées balisées | Aires de camping-car disponibles | Spécialités locales |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Plateau de Valensole | Alpes-de-Haute-Provence | 500 m | 15 juin – 25 juillet | – Observation des lavandes – Baignade au lac de Sainte-Croix – Kayak dans les gorges du Verdon |
Plus de 50 itinéraires recensés | Une dizaine à moins de 20 km | Miel de lavande, huile d’olive, truffe noire |
| Faux de Verzy | Marne | 280 m | Mi-juin – début août | – Balade forestière éducative – Visite du phare de Verzenay – Découverte des vignobles de Champagne |
2 parcours officiels + circuits étendus sur 7 km | 3 aires aménagées dans un rayon de 15 km | Champagne, biscuits roses de Reims |
| Vallée de la Dordogne | Corrèze / Lot / Dordogne | 300 – 400 m | Début juillet – fin août | – Visite de villages classés – Descente de la Dordogne en canoë – Marchés locaux |
Plus de 200 sentiers balisés sur le territoire | 25 aires officielles et privées | Foie gras, truffe, cabécou, noix |
| Route des Crêtes (Vosges) | Haut-Rhin / Vosges | 1000 – 1400 m | Juillet – mi-septembre | – Randonnées alpines – Lacs glaciaires – Ferme-auberges et spécialités montagnardes |
Plus de 150 km de sentiers balisés | Plus de 30 zones de stationnement (avec ou sans services) | Munster, tarte aux myrtilles, fromage des Vosges |
